Les origines des Latin Kings remontent à 1954, dans le quartier de Near West Park, à l’intersection de S. Laflin Street et de W. Van Buren Street. Ramon Santos, un jeune cubain élevé à Porto Rico a crée un groupe avec deux de ses potes, dont son demi-frère, « Fast Eddie« , qui lui était porto-ricain. Cette bande s’appelait les « Imperials » et avait pour but de se défendre face aux conflits raciaux crées par les gangs Italiens et Grecs (qui étaient anti-porto-ricains et, plus généralement, anti-latinos)

Le groupe a grandit et a vite comporté cinq membres, dont Ramon « King Papo » Santos. Les quatre autres étaient Jose « Cadillac Joe » Rivera (le seul qui est toujours vivant), Eddie « King Tiger » Rodriguez, « Fast Eddie« , tous les trois porto-ricains, et Joe Gunn, un jeune mexicain. Rapidement, ils ont été rejoins par quatre autres jeunes, dont Julio « Compa » Munoz, 19 ans. Les Imperials (signifiant littéralement « qui se rapporte à un empereur ou à un empire« ) ont donc tout logiquement choisi une couronne comme symbole, bien que contrairement à celle d’aujourd’hui, elle n’avait que trois pointes.

Les Imperials étaient plutôt solitaires, ne parlaient pas de leurs actions pour éviter d’apparaître dans la presse et ne faisaient pas appel aux services sociaux, à l’inverse des autres gangs du quartier qui se rendaient à Hull House (un lieu où les habitants et membres de gangs pouvaient parler de leurs problèmes, demander des améliorations et, surtout, être écoutés)

Entre le milieu et la fin des années 50, énormément de porto-ricains des secteurs de Near West Park et de Old Towne ont fuis leurs logements et ont déménagé pour aller à « La Clark » (quartier fraîchement construit pour la communauté porto-ricaine). En 1959, cette même communauté, a quittée La Clark et La Madison, pour s’installer à Wicker Park. C’est à ce moment que Santos, et un petit groupe d’Imperials qui l’ont suivi, ont déménagé au croisement des rues Leavitt et Schiller non loin de l’école primaire Albert R. Sabin. D’autres, menés par « Batman » sont partis à West Humboldt Park vers l’intersection entre Beach Avenue et Spaulding Avenue. C’était d’ailleurs le premier gang hispanique à occuper la moitié nord de Chicago.

On reviendra vers les Imperials plus tard, il faut parler d’autre chose avant.

Un autre évenement important est la création des MarKings : un gang composé de mexicains ayant entre 12 et 13 ans. Il fut crée en 1962 par « White Sal » à l’intersection entre Marshall Boulevard et 24th Boulevard, à Marshall Square (quartier du secteur de South Lawndale). « Black Sal » était second dans la hiérarchie du gang. Le nom « MarKings » signifie qu’ils se considèrent comme les rois de Marshall Boulevard. Rapidement, le groupe atteint les 15 membres et commence à se battre contre les GayLords du coin. Les MarKings étaient de jeunes mexicains qui en avaient marre de se faire harceler et malmener par les blousons-noirs (bande de voyous blancs aux idéologies parfois anarchistes ou racistes) qui voyaient d’un mauvais œil l’arrivée soudaine d’étrangers dans le quartier. Ils se sont alors unis et ont crées ce groupe pour se défendre. Leur symbole était une couronne, comme pour les Imperials. Fin d’année 1962, la bande s’est étendue jusqu’au quartier de Near West Side.

Un jour, King Papo faisait un tour à Little Village (autre nom pour désigner le secteur de South Lawndale), il a rencontré White Sal et a vu les ennuis que leur causaient les blousons-noirs. Il a alors discuté avec White Sal et sympathisé avec lui. Tout comme les Imperials, les MarKings utilisaient la couronne comme symbole et, étaient unis pour se défendre face aux conflits raciaux. King Papo a alors eu une idée: il a invité White Sal à le rejoindre un jour au parc d’à coté, Humboldt Park, pour discuter d’une éventuelle fusion entre les deux gangs. White Sal accepta.

En 1964, un jour d’hiver, King Papo et White Sal se sont retrouvés à Humboldt Park et se sont mis d’accord pour fusionner. C’était très important pour eux, étant donné que la situation ne s’était pas améliorée: les porto-ricains et mexicains continuaient de se faire brutaliser et tabasser sans raison, ils se faisaient frapper et lyncher en attendant leurs bus et, même à l’école les enfants étaient harcelés et rackettés. Les Latin Kings venaient alors de naître de la réunion des Imperials, des MarKings, des « Skulls » (groupe originaire de West Humboldt Park) et d’autres petites bandes. Leur but à tous était de se soutenir et de combattre ceux qui les discriminaient. Au nord, les Latin Kings étaient tous porto-ricains et c’était la branche la plus nombreuse et importante, c’est là bas qu’étaient les quartiers généraux du gang. À Little Village, et notamment le 24th Boulevard et ses alentours. Quand il fallait se battre, les Latin Kings étaient vicieux et se défendaient vigoureusement lorsqu’ils se faisaient agresser par des gangs rivaux. Ils devaient aussi faire face aux policiers corrompus et racistes. Ils se sont vite fait une réputation de gang violent et qui se battait extrêmement bien. Leurs anciens agresseurs commençaient même à les craindre.

King Papo supervisait, au nord, à l’intersection entre Leavitt Street et Schiller Street, le siège des Latin Kings. Cette zone était très importante car, étant proche d’une école, les latinos qui y étaient harcelés rejoignaient souvent le gang. Batman a lui ouvert le 1er set des Latin Kings dans le quartier de West Humboldt Park, sur Kedzie Avenue et Ohio Street. Il a vite bougé et a crée Motherland (un set toujours actif) au croisement entre les avenues Spaulding et Beach, ce qui est devenu le quartier général des Latin Kings de Huboldt Park et, plus généralement, de tous les membres au nord.

En 1964, King Papo est parti faire un tour du côté de Armitage Avenue et Dayton Street pour créer un groupe pour venir en aide aux porto-ricains victimes de violences policières et de racisme. 5 ans plus tard, la bande se déplacera de 300 mètres, sur Sheffield Avenue.

En 1964, une autre branche a été ouverte à l’intersection entre Ashland Avenue et Cortez Street, à la frontière entre les quartiers de Noble Square et d’East Village. C’est Michael Perez qui a crée ce set, qui a tout de suite été en guerre contre les Harrison Gents et les Ashland Vikings. Des GayLords étaient aussi présents dans la zone. De nos jours, ce sont les Harrison Gents qui contrôlent ce territoire.

Une autre bande de Latin Kings s’est créé en 1964 dans le quartier de Bridgeport entre Normal Avenue et 27th Street. Cela s’est accompagné de l’ouverture d’un local facilement identifiable puisque un énorme « Latin King » était peint sur la porte. Cela n’a pas duré car 5 ans après, 8 membres de ce set furent arrêtés pour la suspicion d’un viol qui aurait eu lieu dans le sous-sol de ce bâtiment. Au final, seul deux d’entre eux seront condamnés à des peines de 8 et 20 ans. Les Latin Kings restant ont décidé de tout stopper dans cette zone et s’ont partis s’installer, à la fin des années 70, à l’intersection entre Morgan Street et 33rd Place. Ce set existe toujours actuellement sous le nom de Trouble-Ville et c’est d’ailleurs un des quartiers les plus pauvre de Chicago.

Ancien local des Latin Kings sur Normal Street.

Dans le courant des années 60, les derniers Latin Kings du croisement entre Van Buren Street et Laflin Street (anciens Imperials) ont déménagé plus au sud, sur Roosevelt Road et Newberry Avenue.

Le gang était très bien organisé: tous les jeunes étaient encadrés par des membres plus âgés et qui connaissaient la ville par cœur et savaient comment se déplacer en sécurité. De plus, grâce à leur réputation, ces trentenaires arrivaient plus facilement à créer des groupes un peu partout dans la ville et à rallier certaines bandes existantes à leur cause. Le nombre de membre était en forte hausse.

Beaucoup de ces aînés étaient d’anciens migrants mexicains et porto-ricains, qui appartenaient même parfois à des gang dans leurs pays d’origine.

En 1964, les Latin Kings ont commencé un conflit contre les Young Lords, alors qu’ils étaient leurs plus gros alliés. La guerre a duré 2 ans et s’est terminée lorsque les Young Lords sont devenus des militants pacifistes et ont stoppés toutes leurs guerres de gang. Les LK ont alors récupéré le contrôle du quartier.

Avant la fin des années 60, beaucoup de Latin Kings ont migré vers le nord de Lincoln Park, dans la cité de Lathrop Projects. D’autres sont partis vers les quartiers d’Edgewater et d’Uptown (principalement vers Ainslie Street et Winthdrop Avenue) puis ils sont finalement arrivés à Rogers Park. C’est à partir de là que les LK ont aussi commencé à traîner dans North Center et Lincoln Square, où ils se sont embrouillés avec les Almighty Popes.

En 1969, certains Latin Kings ont suivi la migration de la communauté porto-ricaine et sont partis s’installer à Logan Square où ils se sont confrontés aux GayLords et aux Imperial Gangsters (rien à voir avec les Imperials du début de l’histoire).

Vers la fin des années 60, dans le quartier de Pilsen, à l’intersection entre Coulter Street et Damen Avenue, les Latin Kings ont convaincu les Coulter Counts de rejoindre leur gang. Ne voulant pas quitter totalement leur groupe, ils se sont simplement alliés aux LK.

Les Latin Kings ont étendus leur territoire au nord, dans des quartiers tels que Avondale ou Albany Park. Au début des années 70, ils ont atteint le secteur d’Hermosa, ce qui les a mis en conflit direct avec les Imperial Gangsters, les Taylor Jousters et les Stoned Freaks (connus à l’époque sous le nom de Young Freaks ou de Young Blood Freaks).

A la fin des années 60, les Latin Kings de Marshall Boulevard (aujourd’hui appelé Chi-Town) étaient parvenus à évincer tous les Gaylord qui n’avaient pas encore étés mobilisés pour la Guerre du Viêt Nam (1955-1975). Les LK contrôlaient alors tout Little Village et leurs principaux ennemis étaient  les Two Six, Ambrose et les Satan Disciples (même si les SD étaient plus focalisés sur le quartier de Marshall Square). De plus les Latin Kings s’ouvraient maintenant à toutes les ethnies: Afros-Américains et Blancs, dans le but que leurs quartiers soient plus soudés et protégés. Toutefois, la majorité des membres étaient Sud-Américains.

Au nord, les Latin Kings s’impliquaient de plus en plus dans la vie politique des quartiers et cherchaient à améliorer la qualité de ceux-ci. Ils organisèrent des journées de nettoyage des rues, des graffitis et plus encore. Leur but était que les habitants s’y sentent bien et en sécurité.

Leur implication en tant qu’activistes était particulièrement vraie pour la branche qui habitait à Leavitt Street et Schiller Street. C’est là-bas que les Latin Kings travaillaient avec le groupe extrémiste porto-ricain : le FALN (Forces Armées de Libération Nationale) qu’ils cachaient. Après que les autorités aient fait une descente pour arrêter le FALN, les LK ont coupés les ponts avec eux et ont été contraints de déménager. Tout naturellement, ils sont partis habiter à Motherland (sur Beach Avenue et Spaulding Avenue). Après que les derniers membres soient partis en 1971, ce sont les Insane Unknown qui ont pris leur territoire de Leavitt Street et Schiller Street jusqu’au retour des LK en 1978.

Au début des années 70, les Latin Kings ont commencé le trafic de drogues, dont l’héroïne. Le gang avait toujours pour but principal de protéger leur quartier mais le besoin d’argent se faisait ressentir. Ils cherchaient de l’argent surtout pour aider les habitants et ouvrir des business légaux. C’est à partir de là que les LK ont commencé à construire un réseau puissant et à prendre contact avec certains cartels. Ces contacts ont vraiment transformé le gang et l’ont fait passer d’une bande de délinquants militant pour la justice et la protection des quartiers, à une organisation criminelle puissante et très bien organisée.

En Juin 1971, Raul « BK » « Rayo » Gonzalez et Gustavo « Hercules » Colon, un autre LK haut-gradé, se sont fais arrêter pour deux affaires de meurtre indépendantes:

La nuit du 20 Juin 1971, Raul Gonzales traînait à Chi-Town, à l’intersection entre 24th Street et Sacramento Avenue. A un moment donné, il voit passer une voiture dans laquelle se trouvent certains de ses ennemis, dont Ernesto Villagomez. Rayo n’hésite pas, dégaine son arme, tire sur la voiture et tue le conducteur ce qui provoque un accident. Au final, personne d’autre ne sera touché ou blessé et Ernesto s’en sortira vivant. Le conducteur décédé était son oncle. Villagomez n’était pas en soit un ennemi des Latin Kings, au contraire, il traînait souvent avec certains d’entre eux. Le problème alors? Ernesto avait aussi des amis parmi les Bishops, gang ennemi des LK. Ce double jeu ne plaisait pas à Raul, qui ne l’aimait pas, encore plus depuis qu’Ernesto s’était affiché portant un t-shirt où il était écrit « Bishops ». Un jour, devant Harrison High School, BK a croisé Ernesto et lui a dit de ne plus porter ce genre de vêtement. Villagomez s’est alors montré insolent et a joué au malin devant lui, Raul l’a giflé. Sur le moment, Ernesto n’a rien fait mais a simplement juré qu’il se vengerais un jour. Là, BK venait de tuer l’oncle d’Ernesto alors qu’ils rentraient de soirée et qu’ils suivaient une autre voiture pleine de Bishops. D’après les documents du jugement, tous les passagers de la voiture qui étaient devant ont témoignés contre Raul Gonzales. Il est donc jugé coupable et envoyé en prison pour 25 ans.

Intersection entre 24th Street et Sacramento Avenue.

Pour l’autre affaire, cela se déroule la nuit du 27 Juin 1971, Gustavo « Hercules » Colon se trouvait au croisement entre Leavitt Street et Potomac Avenue dans le quartier de Wicker Park. Colon et Florentine « Brillo » Menendez, un autre LK, ont vu arriver Glenn Burr avec sa sœur et un groupe d’amis. Menendez aurait alors crié « shoot that black mother fucker! » et a sorti son arme. Burr a alors tenté de s’enfuir, avant que Colon ne lui mette trois balles dans le dos, ce qui le tue sur le coup. Gustavo poursuit ensuite la sœur, la plaque au sol, lui mets son arme sur la tempe, lui lâche un grand sourire et appuie sur la détente. Coup de chance, l’arme s’enraille et les deux hommes prennent la fuite. Il faut tout de même avouer que ce n’était pas malin de la part de Glenn, un Vice Lord, de se balader la nuit chez les Latin Kings. Il faudra attendre Août pour que la police arrête Gustavo et le condamne à une peine de 60 ans de prison (dont 30 incompressibles). Florentine « Brillo » Menendez évite toute condamnation, étant donné qu’il sera tué avant que la police ne l’arrête.

En 1972, les Latin Kings font face à une crise majeure. Depuis la fin des années 60 et l’arrivée du trafic d’héroïne, de plus en plus de membres même certains hauts-gradés respectés tombent dans l’addiction. Cela a pour conséquence que de moins en moins de membres ne faisaient leur travail et ce qu’il leur était demandé. La hiérarchie était chamboulée et l’organisation était catastrophique. Ce qui devait être une force pour les LK devenait problématique. En plus des guerres de gang, des guerres pour la drogue, du durcissement des lois, ils devaient maintenant faire face à des problèmes internes. Cela devait cesser car c’était l’existence même des Latin Kings qui était en danger. Hercules et Rayo, fraîchement incarcérés, se sont immédiatement réunis avec Manuel Diaz Rodriguez, Johnny Martinez, Eddie, Dino, et Sun Child. Ces 7 Latin Kings ont écrit le « Kings Manifesto » (le Manifeste des Rois, disponible en français en cliquant ici) qui avait pour but de guider les membres et d’organiser le gang afin de ne pas couler. Une des règles les plus importante était l’interdiction de consommer de la drogue, sauf la marijuana.

Après l’écriture du Manifeste en 1972, King Papo et Carmelo ont pris leur retraite, laissant Hercules comme seul chef au nord et au nord-ouest, tandis que Rayo s’occupait du sud et sud-ouest. Quelques membres furent, à cause de leur comportement, punis et même parfois virés du gang pour servir d’exemples. Tous les Latin Kings qui étaient accro à l’héroïne devaient tout arrêter et jeter tout leur stock de drogue. Et même s’ils ressentaient le manque, et tous les maux qui l’accompagne, ils devaient le faire. S’ils ne le faisaient pas, ils s’exposaient à de lourdes sanctions, sans exceptions.

Maintenant que Raul « BK » « Rayo » Gonzales est devenu le chef au sud, il a obtenu le surnom de « Baby King » étant donné que c’était le protégé de King Papo. Gustavo « Hercules » Colon a obtenu le titre de « Lord Gino » après avoir obtenu le contrôle du nord. Ils étaient maintenant, les rois des Rois.

Avec le Manifeste des Rois, tout était rentré dans l’ordre, les Latin Kings regagnaient en puissance et BK et Gino contrôlaient toute cette petite troupe avec une main de maître depuis leur cellule. Cependant, encore beaucoup de Latin Kings considéraient toujours King Papo comme leur chef. Bien qu’il ait pris sa retraite en 1972 et se soit retiré de la rue, il était toujours là pour donner les indications et guider les jeunes. Il avait fait assez dans la rue pour pouvoir la quitter mais l’appel était trop fort et même depuis chez lui, il supervisait beaucoup d’opérations et de crimes. C’est quelque chose qui n’a jamais vraiment plu ni à BK ni à Gino, au contraire, ils détestaient cette situation.

Une autre grosse tête du gang était un membre appelé Julio « Compa » Munoz. Compa était né en 1935 (37 ans en 1972) et était donc le plus vieux du gang. Il avait été la 9ème personne à rejoindre le groupe des Imperials. C’était très rare à l’époque, ce pourquoi il était énormément respecté.

Julio « Compa » Munoz

La nuit du 17 Décembre 1975, Compa a collaboré avec Deborah Schak (une prostituée), Victor Figueroa et Ralphie Munoz. Le problème était que Deborah, qui combattait son addiction à l’héroïne, avait besoin d’argent pour son traitement. Leur plan était simple: Schak allait attirer un client, coucher avec lui contre de l’argent, puis les gars de Munoz allaient le racketter. Schak habitait avec Compa, au 1737 Maplewood Avenue à Logan Square. Ce soir là, Deborah a dit qu’elle avait vraiment besoin de cet argent et qu’il était temps de passer à l’acte. Elle est alors sortie et a marché le long de Western Avenue et a approché un groupe de trois gars. Un d’eux, Peter Mobiles, a accepté et lui a proposé $100 pour passer la nuit avec elle. Intelligente, elle l’a taquiné et lui a dit qu’elle savait qu’il n’avait pas assez d’argent pour payer. Peter, piqué dans son honneur a alors sorti une très grosse liasse pour montrer qu’il ne manquait pas d’argent… La cible était trouvée, il ne restait plus qu’à l’attirer dans le piège. Schak a alors emmené Peter à la sois-disant « maison de sa sœur » à qui elle voulait demander la permission d’utiliser sa chambre (c’était en réalité la maison d’un complice, à une centaine de mètre de la maison de Munoz). Peter attendait devant la porte. A l’intérieur, Deborah a pris un couteau et Munoz a pris son arme. Finalement, la prostituée est ressortie accompagnée de Compa et a demandé à Peter de les emmener à l’intersection entre Foster Avenue et Sheridan Road, il a accepté, Schak est montée derrière lui et Munoz s’est assis sur le siège passager. Julio a alors dégainé et a mis le canon de son arme contre le crâne de Peter tandis que Deborah a attrapé sa gorge et lui a mis le couteau sous la gorge. Ils lui ont dit de donner tout l’argent qu’il avait mais Mobiles ne leur a donné qu’un billet de $20. Énerve, Munoz lui a ordonné de se déshabiller. Il a alors pris ses vêtements et les a jetés par la fenêtre afin de les fouiller plus tard. Julio a ensuite ordonné à Mobiles de s’allonger sur le ventre, puis lui a tiré une balle à l’arrière de la tête. Finalement, ils se sont enfuis vers leur maison de Maplewood Avenue. Sur place, Compa a affirmé à Ralphie Munoz qu’il n’était pas sur de l’avoir tué, qu’il avait tiré par accident et qu’au pire, « it’s probably better that way« . Schak elle, était opposée à l’idée de tuer Peter et fut traumatisée par cette histoire, à tel point qu’elle ira même témoigner contre Julio. Victor Figueroa, le complice, a fait de même quand il a su qu’il était suspecté. Au final, Julio « Compa » Munoz, le doyen des Latin Kings, sera jugé pour vol à main armée et meurtre. Il sera condamné à 162 ans de prison (dont 83 incompressibles). Par ailleurs, son fils Julio Jr. sera condamné à un an de prison pour avoir collé son pistolet sur la tempe de Figueroa afin qu’il ne témoigne pas.

Cette affaire ne s’est pas finie avec l’emprisonnement de Munoz, loin de là. En effet, les Latin Kings ont appris que Victor Figueroa avait témoigné contre Compa au jugement d’Août 1975. Il a alors reçu des dizaines voire des centaines de menaces de mort, le forçant à faire appel au programme de protection des témoins. Mais bon, Julio était un membre extrêmement respecté et Victor ne pouvait pas s’en sortir comme ça. La chasse était donc lancée. Cette traque se finit le 23 Février 1979, lorsque le corps gelé de Victor Figueroa fut retrouvé dans une petite ruelle, au 1027 North Francisco Avenue. Il avait trois impacts de balles dans le torse, son pénis avait été découpé et on lui avait mis dans la bouche. Anthony Perez, suspecté du meurtre a tenté de nier puis, face aux preuves, il a avoué avoir tué Victor, avec « Black Jack« , un autre Latin King qui n’a jamais été identifié. Il a avoué l’avoir tué à cause de ses paroles dans l’affaire Munoz. La nuit du meurtre, Figueroa s’est rendu dans un bar, au 1100 North Carolina Avenue, pour acheter de la drogue. A l’intérieur, Perez et Black Jack l’ont reconnu et lui ont dit qu’ils en avaient, mais il fallait sortir pour la récupérer. Ils se sont alors dirigés dans la fameuse allée parallèle à Francisco Avenue, Jack a fait semblant de trébucher sur le givre et, a entraîné Victor dans sa chute. Anthony sort alors son revolver calibre .38, le pointe sur Figueroa, lui dit « your days are over”, puis tire les six balles présentes dans le barillet. Il ne le touche qu’à deux reprises dans le torse (il vise très mal apparemment) ce qui ne tue même pas Victor sur le coup. Black Jack qui voulait éviter tous les risques a pris l’arme, l’a rechargée et a dit à Perez de lui tirer dans le cœur pour en finir. C’est cette balle qui tua Figueroa pour de bon. Cependant, Anthony a toujours nié le fait d’avoir coupé le pénis. En réalité, un des deux hommes a du faire ça pour montrer les conséquences aux balances. Le fait que le pénis fût placé dans la bouche symbolise le fait que maintenant, Victor ne peut plus parler, et il n’aurait jamais du le faire. Cela montre vraiment tout ce que les Latin Kings étaient prêts à faire à ceux qui portaient atteinte à un de leurs membres. Finalement, Compa est mort derrière les barreaux en 2012 (77 ans).

Ruelle où à été retrouvé le corps de Victor Figueroa.

Durant les années 70, les LK n’ont fait que grandir. Il y avait de plus en plus de Blancs et de Noirs dans chaque quartier. Les Latin Kings avaient aussi beaucoup de cellules dormantes (membres du gang mais vivant au milieu de la population, se fondant dans la masse et ne participant à rien d’illégal jusqu’à qu’on fasse appel à eux) et notamment en banlieue. Le recrutement en périphérie se faisait surtout à Maywood et à Melrose Park.

En 1977, les LK ont encore fait parler d’eux lors des émeutes du 4 Juin 1977. Elles furent causées par la mort, encore une fois, de deux porto-ricains, tués par la police. S’en est alors suivi du pillage, du vandalisme et des actes d’extrême violence. Il faut ajouter à cela le fait que si pendant la manifestation, un Latin King croisait un Spanish Cobra, alors l’affrontement et la destruction était inévitable.

En 1978 eu lieu un événement déterminant dans l’histoire des LK. Au nord, une des branche les plus puissantes du gang se trouve à l’intersection entre North Avenue et Kedzie Avenue (dans Motherland) à Humboldt Park. A quelques centaines de mètres de là, au 1551 North Kedzie Avenue se trouvait l’armurerie de la Garde Nationale de l’Illinois. Les Latin Kings du quartier ont planifié un braquage contre un véhicule de transport militaire. À sa sortie de l’armurerie, ils ont pris les militaires en embuscade, sorti les passagers et les ont retenus sous la menace de leur arme, puis ont volé l’argent qui étaient dans les caisses à l’arrière. Ces caisses, pleines d’armes en tous genres ont énormément aidé les LK et leur ont forgé une réputation de combattants armés jusqu’aux dents. Ces armes lourdes font toujours leur force actuellement.

Armurerie de la Garde Nationale de l’Illinois.

En Avril 1978, l’alliance de la Folk Nation est née en prison grâce à Larry Hoover. Elle est composée des Black Gangster Disciples, d’Ambrose, des Satan Disciples, des Latin Disciples, des Two Six Boys, des Spanish Cobras, des Simon City Royals, des Almighty Insane Royal Popes, Imperial Gangsters, des Latin Eagles, d’Orquestra Albany et des Ashland Vikings. Cette nouvelle était très mauvaise pour les Latin Kings et tous les gangs qui ne faisaient pas partie de la Folk Nation. De plus les ennemis des LK, tels que les Spanish Cobras ou les Ashland Vikings, avaient rejoins le groupe. Les Latin Kings ont alors, avec les Vice Lords et El Rukns (Black P. Stones) crée la People Nation. Ils ont ensuite ouvert leurs portes aux Mickey Cobras, Latin Counts, Bishops, Spanish Lords, P.R Stones et aux Insane Unknowns. El Rukns et les Vice Lords représentaient la partie Musulmane de l’alliance, là où les Latin Kings formaient la partie Chrétienne. Cela fut possible car les Latin Kings, les Black P. Stones et les Vices Lords étaient alliés depuis le début des années 60 (sauf quelques conflits dans certaines parties de la ville) et avaient trouvé un ennemi commun: les Devil’s Disciples (gang fondateur de la Black Disciples Nation et ancêtre des Black Disciples).

En 1980, les Latin Kings s’installent dans les quartiers de South Chicago et de South Deering.

Au début des années 80, les Latin Kings occupent de nouveaux territoires au sud dans les secteurs de: New City, Marquette Park, Gage Park, Brighton Park, McKinley Park, Pullman, Garfield Ridge, Archer Heights, East Side, Hedgewisch et Ashburn. Cette campagne de colonisation de la ville a aussi envoyé des Latin Kings dans des communes en périphérie de la ville.

Les liens entre les gangs de la People Nation étaient très forts dans le début des années 80. C’est en 1981 qu’une décision a été prise par les chefs en prison: il fallait agrandir la People Nation. Les Latin Kings ont alors enrôlé les GayLords, Insane Deuces, Villa Lobos et Cullerton Deuces. À partir de là, les Latin Kings avaient des membres dans tous les quartiers Blancs et Latinos de la ville. Ils avaient aussi de plus en plus de cellules dormantes en banlieue et ont occupé les villes de Rockford, Cicero, Berwyn, Stone Par, Maywood et Joliet.

Dans le courant des années 80, les LK ont lancé une grande campagne de recrutement dans la périphérie de Chicago, ciblant le plus souvent les enfants ou jeunes ados. À tel point que dans la fin des années 80, les Latin Kings avaient conquis la majorité du Comté de DuPage (des villes comme Addison, Schaumberg, Downers Grove et Westmont), le Comté de Will (notamment à Romeoville et Bolingbrook), le Comté de Lake, le Comté de Kane et dans tout le Comté de Cook.

Pour augmenter et faciliter le trafic de drogue (cocaïne, marijuana et héroïne) les Latin Kings ont placé des membres, dans des villes autour de Chicago, dont la mission était de faire passer la drogue des autres États, jusqu’aux points de vente dans la ville. C’est à ce moment qu’ils ont commencé à s’étendre vers d’autres états et d’autres villes reculées de l’Illinois. Dans la fin des années 80, les guerres de gang se sont intensifiées ainsi que la violence. Cela vient du fait les LK voulaient montrer les muscles et asseoir leur puissance et domination. En a même suivi des tensions avec des gangs alliés de la People Nation, ce qui a causé le refroidissement de certaines relations voire des bagarres. Ce n’était pas vu comme un problème pour les LK car cela a eu pour conséquence d’unir les membres et ne pas leur faire oublier qu’avant d’appartenir à l’alliance de la People Nation, ils faisaient partie de la famille des Latin Kings. Mais ces guerres inter-alliance ne duraient jamais très longtemps. Les Latin Kings avaient appris tous les rouages de la rue, et savaient comment tirer profit au maximum de celle-ci et repérer les gangs qui pourraient les menacer ou les concurrencer.

En 1988, King Papo, l’homme qui a unis tous les gangs et qui a crée la Latin King Nation en 1964 est porté disparu. Des rumeurs disant qu’il avait été éliminé par des membres de son gang ont courues mais sans fondement ni preuves. Certains disent qu’il a fuit le pays, mais encore une fois, c’est invérifiable. Après la disparition de Ramon Santos, le gang était entièrement contrôlé par BK et Lord Gino, qui étaient toujours incarcérés pour meurtre depuis 1972. Leur but était de faire le plus d’argent possible et de s’imposer pour devenir le gang le plus puissant. De nouveaux conflits inter-alliance éclatèrent.

En 1991, les Latin Kings ont développés une politique de « anybody killer » (aujourd’hui connu comme EBK: EveryBody Killer ou ABK) et ont déclaré la guerre a plusieurs gangs de la People Nation et ont poussé d’autres à en faire de même, notamment les Latin Counts, les Bishops, les Cullerton Deuces, les Insane Deuces et certaines branches des Vice Lords. En face, la Folk Nation était elle aussi déchirée par des guerres internes. Au final, les LK n’avaient même pas vraiment besoin de leurs alliés. Une autre cause de ces conflits était que le gang était devenu tellement énorme qu’il était très dur pour les chefs de contrôler et de dicter les lois pour tout le monde. De ce fait, chaque set faisait un peu ce qu’il voulait et prenait parfois quelques libertés. De plus, le commerce de drogue rapportait plus d’argent chaque jour et chaque gang voulait une part toujours plus grosse. Par exemple, si un autre gang de la People Nation occupait un point de vente qui était normalement destiné aux Latin Kings, les LK ne discutaient pas et ils se battaient.

Au début des années 90, on trouvait des Latin Kings dans toutes les villes autour de Chicago, que cela soit des membres actifs ou intégrés à la population. Ils s’étaient aussi dispersés dans les 50 États américains et hors du pays, surtout au Mexique. Les Latin Kings se sont surtout développés à New York depuis les années 80 (mais bon, ça on en parlera sûrement un autre jour…).

En 1995, BK a été libéré de prison et a tout de suite repris les opérations. En 1997, la veille de sa libération, Gustavo « Lord Gino » « Hercules » Colon a été jugé et condamné à cause de la loi R.I.C.O. Il purge actuellement une peine de prison à vie incompressibleRaul « Baby King » « BK » « Rayo » Gonzales a, en 1995, été jugé dans une affaire de trafic de drogues et condamné à finir sa vie derrière les barreaux.

Lord Gino (accroupi)

Je vais maintenant vous raconter une histoire, résumant très bien le fait que les Latin Kings n’ont aucune limite. Elle provient d’un Latin King assez haut-gradé, qui est ensuite devenu un important informateur pour la police. Il l’a racontée au NGCRC (Centre de Recherche National contre les Crimes de Gang). L’histoire parle de Carlos Robles, un détenu LK du nord de Chicago. En 1983, deux jours avant sa libération, il a disparu et la police a considéré qu’il s’était alors échappé. N’ayant aucune information, les enquêteurs ont classé l’affaire. Ils ont du attendre 1992 avec le témoignage du membre de gang pour enfin comprendre. Le crâne de Carlos, enterré au milieu de la cour a été retrouvé 3 ans plus tard. Personne n’a jamais été arrêté dans cette affaire. Voici le déroulement des choses:

En 1981, Raul « BK » « Rayo » Gonzales s’est embrouillé avec Carlos Robles. Robles a manqué de respect à Gonzales et à dit qu’il n’avait aucun compte à lui rendre car Rayo s’occupait du sud, alors que Robles, lui, travaillait au nord. BK est alors allé voir Lord Gino, chef au nord, pour lui demander qui il soutenait. Gustavo a choisi le camp de Rayo et lui a dit qu’il pouvait punir Carlos à titre d’exemple. Raul, a patiemment attendu deux ans pour se venger.

En Juin 1983, la peine de Roble se terminait et sortant deux jours après, il ne pensait alors à rien d’autre qu’à sa libération. Rayo lui, avait toujours soif de vengeance et a fait appel aux deux Latin Kings du sud qu’il a pu trouver dans la prison de StateVille (prison jugée comme l’une des pire prison des États-Unis à l’époque). Le 1er était un cubain impitoyable qui n’éprouvait aucun remord après ses meurtres. Le deuxième était un jeune blanc. Les deux membres étaient consommateurs de phencyclidine, cela leur rajoutait un petit grain de folie et beaucoup d’imagination. Les deux hommes sont alors partis voir Robles pour lui annoncer que le gang lui avait préparé une fête célébrant sa future libération. Les hommes avaient au préalable, demandé à un garde s’ils pouvaient aller se laver, la permission leur avait alors été donnée. Ils sont donc descendus au sous-sol, dans la salle de douche et, avant que Carlos n’ait eu le temps de réagir, les deux prisonniers ont chacun sortis une machette et l’on décapité. Ils l’ont ensuite démembré et ont découpé son corps en morceaux. Puis, ils ont allumé les douches pour faire disparaître le sang et laver les morceaux.

Les Latin Kings à l’extérieur ont fait diversion et ont simulé une bagarre. Pendant ce temps là, les deux meurtriers se sont faufilés dans un tunnel qui menait directement vers les cuisines et l’atelier du boucher. Malheureusement pour eux, le boucher était un Black Gangster Disciple et ils ont du le payer en argent et en drogue, pour qu’il accepte de prendre la carcasse. Cela tombait bien car du pain de viande était au menu du soir, les trois hommes ont alors mélangé la viande humaine, le porc et le bœuf dans le hachoir à viande. Le crâne lui, « roulait dans le hachoir comme un ballon autour d’un cerceau de basket« . Ils l’ont donc caché et enterré plus tard dans la cour de la prison.

Plus tard dans la soirée, Black Gangster Disciples et Latin Kings n’ont pas mangé le pain de viande et ont donné leurs portions aux autres détenus qui ont grandement apprécié le geste. Pendant que les autres prisonniers mangeaient Carlos, aucun BGD ou LK n’a mangé, ils préféraient ricaner dans leur coin. Personne n’a jamais été arrêté depuis et, d’après les dires de l’informateur, un des deux meurtriers a travaillé comme cuisinier dans une cafétéria du centre-ville.

Pour conclure, bien que les Latin Kings aient toujours été fortement impliqués dans le trafic de drogue, ils n’ont jamais oublié la fraternité et l’entraide qui est nécessaire pour qu’un gang prospère. Beaucoup de membres ont payer de leur vie ou de leur liberté pour construire cette organisation, et ça, personne ne l’oublie chez eux. Si les Latin Kings sont actuellement le plus gros gang Latinos de Chicago et l’un des plus grand au monde, c’est surtout grâce à cette unité entre les membres et l’idée que chaque membre, s’il le fallait, mourrait pour son frère.

Traduction et écriture par Quentin L – IrishRugbyman.

Traduction tirée en grande partie de ChicagoGangHistory.com



Traduction d’une interview avec White Sal, créateur des MarKings.

C’est une compilation de conversations avec White Sal qui a duré plusieurs mois.

Journaliste: Qui gérait le Nord chez les Kings avant Lord Gino?
White Sal: King Papo et ils l’ont tué lui et son demi-frère Fast Eddie.

Journaliste: Comment toi et King Papo vous êtes-vous rencontrés la première fois?
White Sal: King Papo a traversé tout le Boulevard et a parlé de nos gangs qui avaient beaucoup en commun et ainsi la possibilité de fusionner. Donc une rencontre a eu lieu à Humboldt Park pour parler de la fusion des gangs.

(Quelques mois plus tard)


Journaliste: Où le rendez-vous a eu lieu, était-ce dans le salon de quelqu’un?
White Sal: Non c’était dans le parc en plein air à Humboldt Park.

Journaliste: Tu avais quel âge à la rencontre?
White Sal: J’étais en cinquième ou quatrième (collège).

Journaliste: BK était-il au rendez-vous?
White Sal: Non, BK n’était même pas encore un King. Il a rejoint peu de temps après.

Note: La première arrestation de White Sal était en 1966 et celle de BK en 1969. White Sal est plus jeune de 9 mois comparé à BK.

Le journaliste précise qu’il n’a pas demandé si Lord Gino était au rendez-vous parce que Gino n’avait que 10-11 ans à ce moment.

Il lui a posé la question si Compa était au rendez-vous, il (White Sal) a clairement répondu que non, qu’il n’a rencontré Compa qu’en prison et non dans les rues.

Journaliste: Durant combien de temps tu as géré ton gang avant que King Papo ne te trouve?
White Sal: Environ 1 an.

Journaliste: Qui était le second chef pour les Kings du Nord?
White Sal: Batman était le principal chef de Beach et Spaulding, moitié porto-ricain moitié italien.

Le journaliste a une question qu’il n’a pas posé à White Sal directement, qui était: “qui était le troisième chef des Kings du Nord?”. Quelques mois plus tard, le journaliste revient voir White Sal et lui montre une photo de King Popo datant de 1971. White Sal pointe un homme sur la photo et dit: “c’est Bobo, le bras droit de Batman. Si Batman est comme l’inca pour Beach et Spaulding, Bobo est comme le Cacique pour Beach et Spaulding.

Journaliste: Batman est toujours vivant?
White Sal: Je ne sais pas. (à noter qu’un autre Marshall BLVD King appelé Deadeye est présent aux alentours, White Sal lui demande alors à propos de Batman s’il sait où il est, Frank Deadeye n’en sait rien non plus).

Journaliste: As-tu fais de BK le prochain chef?
White Sal: Non, j’ai voté pour lui.

Batman était clairement le président. White Sal lui n’aimait pas Gino et s’est opposé pour que Gino ne devienne pas le chef du Nord. Il a ensuite poursuivi en s’expliquant comment les Kings du Sud ont voté pour lui. Cependant, King Papo a décidé de changé son humeur et de choisir Gino comme prochain chef, malgré que BK ai été élu.

Journaliste: BK était-il au conseil? 
White Sal: Je crois.

Journaliste: Les membres du conseil devaient obligatoirement voter pour des membres hors conseil ou ils pouvaient voter pour les membres du conseil aussi?
White Sal: Bien sûr, ils peuvent.

Journaliste: Cela veut dire que BK a voté pour lui même?
White Sal: Je n’ai jamais pensé à ça.

White Sal a aussi dit que d’autres s’opposés au fait que Gino devienne chef mais King Papo a dit “donne une chance à Hippie”. Je pense savoir pourquoi les autres se sont opposés… Non pas seulement à cause de l’âge de Gino qui avait près de 18 ans. Mais Gino n’était pas de Beach/Spaulding, il était de Leavitt/Schiller.

White Sal dit aussi quelque chose de faux à propos de Gino, disant que Gino a tué une sœur Vice Lord. Mais dans les documents de la Cour d’Appel de l’Illinois, Gino a mis son arme sur sa tête, il a souri et appuyé sur la gâchette mais l’arme était déjà vide, toutes les balles avaient été utilisées sur le gars sur qui il venait de tirer. Cependant, un mois plus tard, White Sal se corrige en disant que Lord Gino a « accidentellement tiré » sur une femme.

Une chose à savoir, c’est que si le chargeur n’était pas vide, ça voudrait dire que ça aurait été un double meurtre et que ça lui aurait valu la prison à vie ou la peine de mort. Il y a déjà eu 2 Latin Kings du Nord qui ont été exécuté pour de multiple meurtres en 1979.

White Sal a dit quelque chose à propos de Lord Gino comme quoi il était chanceux de n’être jamais sorti de prison sinon ils l’auraient fumé (il faisait référence aux Vice Lords).

(Quelques jours plus tard).

Journaliste: C’est le quartier des Vice Lords?
White Sal: Ouais, c’est un mélange là-bas.

White Sal a un tatouage de Jésus Christ sur son avant bras gauche.

Journaliste: Tu sais que BK fréquente l’église New Life sur Archer/Keeler. Croit-il en Dieu? White Sal sourit seulement.

Ce sont les Marshall BLVD qui ont présenté le journaliste à White Sal. Il leur a demandé combien d’enfants White Sal avait. On m’a répondu “je crois qu’il en a 2”. Je leur ai demandé “sont-ils des chefs Latin Kings?” et on m’a répondu que non.

Journaliste: King Papo n’a t-il pas 4 enfants?
White Sal: Je ne sais pas tout ça.
Journaliste: Est-ce que tes enfants et ceux de Papo se sont déjà rencontré?
White Sal: Non. 

(King Papo a 3 fils et 2 filles et au moins 2 demi-frères. Il a aussi une sœur appelée Ana Gonzalez.)

Le journaliste décide de poser une fausse question à White Sal sachant que le corps de King Papo n’avait jamais été retrouvé.

Journaliste: Es-tu allé aux funérailles de King Papo?
White Sal: J’étais en prison à ce moment.

Journaliste: Qui était le premier responsable de la première nation des Kings dans le Sud? 
White Sal: Boogalou.

(Quelques mois plus tard)

Journaliste: King Kong est-il déjà allé Little Village avant? 
White Sal: Il était présent à plusieurs reprises.

AUTEUR

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